Abstract

IntroductionL’objectif de cette étude était de comparer le volume et les caractéristiques des chirurgies urgentes traumatologiques réalisées dans notre institution entre le 20 mars et le 20 avril 2020, correspondant au premier mois de confinement, et de les comparer aux données de la période équivalente de 2019. Notre hypothèse de travail reposait sur le fait qu’il existe une part de traumatologie non évitable pour laquelle des mesures de prévention spécifique pourraient être nécessaires.MéthodesIl s’agit d’une étude continue mono-centrique observationnelle. Tous les patients ayant nécessités une prise en charge chirurgicale traumatologique entre le 20 mars et le 20 avril 2020 ont été inclus, et les données de la même période de 2019 étaient récupérées. L’ensemble des chirurgies était réalisé dans notre institution qui est un centre de traumatologie de niveau 2 de notre région.RésultatsPendant le premier mois de confinement, 70 patients ont été pris en charge chirurgicalement pour une urgence traumatologique, contre 109 patients sur la période de 2019, représentant une baisse d’activité globale de 36 %. Sur l’ensemble des patients, l’âge moyen était significativement plus élevé en 2020 (68,4 SD = 22 vs 60,3 SD = 24 p = 0,0210). Les accidents de loisirs et les accidents de la circulation étaient moins nombreux en 2020 (34 vs. 10), ainsi que les accidents liés au travail (7vs. 2) alors que les accidents domestiques restaient globalement stables (65 vs. 55).ConclusionEn période d’urgence sanitaire, la poursuite des activités de traumatologie est essentielle, même si elle nécessite une organisation spécifique pour la prise en charge des patients. La période de confinement et les modifications de comportements associées ont changé le spectre global de la traumatologie. La réduction majeure de la traumatologie routière, de loisirs et celle liée au travail constitue une part évitable de cette activité chirurgicale justifiant d’une prévention spécifique en période crise sanitaire. À l’inverse, les traumatismes gériatriques et notamment les fractures de l’extrémité proximale du fémur n’étaient globalement que peu modifiées traduisant la nécessité de mesures de prévention supplémentaires pour ces patients.Niveau de preuveV ; étude observationnelle.

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