Abstract
Cet article qui analyse deux romans populaires maliens tente de répondre à trois questions essentielles relatives à l’intérêt du roman populaire, les sujets spécifiques qu’il traite et ses frontières avec le roman canonique. Il montre que le roman populaire malien répond aux mêmes critères esthétiques que les autres romans de cette catégorie qu’on peut trouver sous d’autres cieux. Amour Haram d’Aramata Diawara et L’Union interdite d’Ouleï Ba marquent l’évolution significative du roman sentimental malien, en ce sens qu’ils proposent une poétique où les frontières entre le roman dit « lettré » et celui dit « populaire » deviennent parfois difficiles à tracer. Ces romans mettent non seulement en scène la crise politique que connaît le Mali depuis plusieurs années, mais décrivent aussi un problème social majeur : le tabou et sa transgression.
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