Abstract

La trilogie cinématographique comprenant Days of Being Wild (1990), In the Mood of Love (2000) et 2046 (2004), réalisée par Wong Kar-Wai, apporte une nouvelle perspective au récit du voyage dans le temps tel qu’il est représenté en Asie de l’Est en remettant en question le concept linéaire du temps. 2046 de Wong Kar-Wai est l’aboutissement de sa trilogie. 2046 lui permet de réimaginer le temps tel qu’intégré dans un espace spécifique, la chambre 2046. Wong Kar-Wai utilise le contexte historique de Hong Kong en 1966 et 1967 comme intrigue secondaire pour ses histoires de désespoir et de trahison. L’espace de la chambre 2046 devient la plate-forme d’un passé non résolu. Grâce à leur quête sans fin, les personnages du film voyagent dans le temps pour récupérer leurs souvenirs perdus et trouver des remplaçants pour leurs amants perdus. Ils rencontrent une série d’échecs avant de conclure que ce qu’ils ont découvert n’étaient que des doublons. En 2046, certaines rumeurs suggèrent que rien ne change, malgré le fait que personne n’est jamais revenu du passé. La chambre est un espace dans lequel le passé consomme le futur. 2046 devient un nombre associé à un traumatisme perpétuel et répétitif. Le film incarne un sentiment de déconnexion de la réalité et de l’existence actuelles, ainsi qu’une obsession à l’égard de la perte imaginaire. La chambre 2046 embourbe les personnages dans la quête non résolue d’un amour passé. Les personnages du film se lancent dans une recherche sans fin ; personne ne revient jamais de 2046 car il n’y a qu’une seule origine irremplaçable pour le temps perdu, et on ne peut que s’attarder sur sa mémoire.

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