Abstract

Dans l’article que voici, les inscriptions latines versifiées (CLE) sont étudiées en tant que témoins d’une activité littéraire locale à travers les provinces nordafricaines. Les quelque 600 CLE actuellement connus constituent en effet une source éminemment riche, mais dépuis longtemps discréditée. Produit de masse, proposé par l'atelier lapidaire aux clients à partir de manuels ou d’anthologies spécialisés selon les uns, résultat souvent malhabile de la créativité individuelle selon d'autres, l'inscription versifiée n’est que rarement insérée dans l'histoire de la littérature latine. C’est que la génèse de cette poésie de circonstance reste toujours un problème épineux. Afin d’éclairer le débat, deux éléments nouveaux y sont introduits: d’abord, on étudie la répartition géographique et surtout l’importance relative des CLE dans l’ensemble de l’activité épigraphique d’une ville ou d’une agglomération, ensuite on dresse un relevé complet des couches sociales, présentes dans les CLE ainsi que de leur niveau culturel. Enfin, l’article se termine par ime réexamination des CLE copiés ou inspirés les uns par les autres: leur nombre reste limité dans le contexte nord-afrioain. Ce qui plus est, ils apparaissent dans des situations très variées, qui expliquent parfois le choix d’un modèle, qu’il soit romain ou nord-africain.

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