Abstract

Afin de comprendre les raisons de la tension économique et financière au Liban et d'en explorer les issues possibles, il est nécessaire d'envisager les fonctions de l'intermédiation financière au Liban à la fois sous l'angle théorique, car elles présentent un cas extrême d'imbrication des risques bancaires, fiscaux et monétaires, et sous l'angle politique, car l'alternative entre leur reconfiguration et leur préservation s'impose comme un enjeu décisif. Au Liban, le système financier est intrinsèquement imbriqué au système politique, dont il est l'un des instruments essentiels. Sa « résilience » est le résultat d'une action politique longue qui tire avantage du défaut d'immunité de la société. Aujourd'hui, le Liban fait face à une crise majeure de la balance des paiements et vouloir occulter les pertes dans l'attente d'un miracle improbable ne fera que les aggraver et épuisera les derniers avoirs extérieurs. Il est donc nécessaire de procéder à une allocation des pertes et des risques qui soit à la fois socialement juste, et par suite politiquement justifiable, et économiquement orientée vers la restructuration de l'économie pour qu'elle ne soit plus structurellement dépendante des flux externes de capitaux. Classification JEL : F41, G21, O16, O53.

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