Abstract

Résumé Auron et d’Ainay-le-Château constituent une expérience pionnière de prise en charge à domicile de personnes atteintes de maladies mentales. Leur fonctionnement repose sur les soins délivrés par des femmes appelées « nourricières » qui accueillent chez elles ces « pensionnaires » contre une maigre indemnité journalière. Totalement profanes, celles-ci ont plus de 44 ans (âge médian) lorsqu’elles commencent à exercer cette activité et 71 ans lorsqu’elles cessent. Comment expliquer que l’âge de ces travailleuses sans statut ni salaire reste une constante pendant un siècle, sans jamais faire l’objet d’un débat pour leurs employeurs ? En analysant le bassin d’emploi dans lequel elles sont recrutées, les formes de valorisation liées à leurs fonctions et la mise à l’écart des travailleuses âgées provoquée dans les années 1990 par une professionnalisation tardive, nous proposons de revisiter le rôle de l’âge dans la complexité des rapports sociaux en contexte de care .

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