Abstract

Cet article propose une sorte d’inventaire de voies de communication (ferrées, routières et téléportées) transfrontalières à vocation touristique depuis le xixe siècle dans les Pyrénées, en s’attachant particulièrement à des projets jamais achevés, et aux acteurs qui les ont portés (ingénieurs, entrepreneurs, élus), du point de vue français. Pour les stations en vogue du xixe siècle, il s’agit d’abord de parfaire l’appropriation des ressources culturelles et paysagères présentes en Espagne. L’Espagne est aussi vue dans les territoires qui se sentent menacés de décrochage économique comme un ensemble de ressources et de clients qui permettraient de sauver les vallées françaises. L’article débouche sur quatre points conclusifs. 1) Les notables locaux sont omniprésents. Sans nécessairement avoir d’intérêt financier direct, le transpyrénéen participe d’une mission modernisatrice dont ils se sentent investis. Ils sont en même temps constamment dépendants de décisions et de capitaux qui (ne) viennent (pas) de l’extérieur. 2) Certains lieux ont le pouvoir de susciter un nombre impressionnant de projets successifs, qui s’actualisent des préoccupations et technologies du temps. 3) Les préoccupations écologiques ajoutent un troisième champ de force, depuis les années 1970 surtout, dans la gouvernance de ces projets, aux côtés des réseaux politiques et des intérêts financiers. 4) Au‑delà des nombreux échecs, des projets ont abouti. Les infrastructures se sont considérablement accumulées, ne semblant jamais suffisantes, à mesure que les transports transforment les territoires englobant les Pyrénées.

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