Abstract

L’arrivée des vaccins anti Covid-19 à ARN en 2020 ne doit pas occulter le fait que nous disposons déjà depuis plusieurs années de traitements à base d’ARN interférents ou d’oligonucléotides antisens dans un certain nombre de maladies rares de pronostic très sombre telles que l’amylose à transthyrétine, la porphyrie hépatique aiguë, l’hyperoxalurie primitive, l’amyotrophie spinale ou l’hyperchylomicronémie familiale. Si leurs performances, à l’inverse de celles des vaccins, ne sont pour l’instant qualifiées que de progrès thérapeutiques modérés dans les stratégies thérapeutiques opposées à ces maladies, il y a lieu de tenir compte du fait que leur évaluation initiale a été pénalisée par un certain nombre de facteurs défavorables : des essais de petits effectifs, des modalités thérapeutiques à affiner, le manque de recul, sur leurs effets à long terme mais surtout le choix du moment de l’instauration du traitement dans l’évolution naturelle de la maladie. Ce choix n’est pas anodin car l’on imagine mal que les produits utilisés puissent, au-delà d’une simple stabilisation de la maladie installée, permettre sa régression dès lors que certaines lésions constituées sont irréversibles. C’est pourquoi leur mise en œuvre très précoce, éventuellement fondée sur un dépistage génétique, est une piste à saisir dans l’intérêt des patients. Mais, dans le contexte concurrentiel des innovations dans le domaine, ARN interférents et oligonucléotides antisens devront compter avec les thérapies géniques et l’édition du génome par la technique CRISPR-Cas 9.

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