Abstract

Cet article se fonde sur une enquête ethnographique conduite dans des classes de baccalauréat professionnel Soins et services aux personnes et aux territoires (SAPAT). Ce bac pro vise l’apprentissage de pratiques professionnelles traditionnellement associées au « féminin » (soins d’hygiène, cuisine, entretien) et est de fait considéré comme de faible valeur technique. L’article propose de soumettre ce constat à la discussion en s’intéressant aux savoirs techniques, technologiques, professionnels tels qu’ils sont transmis et appropriés par les enseignantes et les élèves. Nous montrons que le bac pro SAPAT vise la transmission d’une culture technique dont nous déterminons certaines des composantes : le passage des savoirs profanes aux savoirs techniques, l’usage des techniques du corps et des machines, l’apprentissage des savoirs de la relation, l’élaboration d’un ethos professionnel dans la confrontation au travail.

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