Abstract

Cet article examine ce que nous caractérisons comme l’abject carcéral (abject kyriarkal) dans Cette aveuglante absence de lumière (2001) de Tahar Ben Jelloun et « La femme en morceaux » (1997), conte tiré d’Oran, langue morte d’Assia Djebar. Ces deux ouvrages francophones, sous le paradigme théorique ultra-contemporain du système kyriarkal tel qu’il se manifeste dans la fiction théorique de Behrouz Boochani (No Friend but the Mountains, 2018) et dans les travaux de son traducteur Omid Tofighian, nous permettent de nous interroger sur la relation entre l’indicible et l’abject, sur la contamination de l’abjection à l’instance générique de ces deux ouvrages, ainsi que le rapport espace-temps chez Djebar et Ben Jelloun. Il sera particulièrement question de la manière dont l’indicible se positionne vis-à-vis de la langue coloniale ; de la textualité de l’abject—et d’une tentative de création d’un texte-prison—ainsi que du territoire ambigu que partagent la prison et l’abjection où être et non-être se confrontent, et où l’espace liminal entre la subjectivité et l’altérité domine.

Full Text
Paper version not known

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.