Abstract

L'Égypte s'est engagée depuis 2016, avec le soutien des bailleurs de fonds internationaux, dans un ambitieux programme de réformes économiques. Le flottement de la livre égyptienne et les réformes budgétaires ont permis de freiner la dégradation des finances publiques. Ces mesures ont amélioré les perspectives économiques du pays, mais avec un coût social élevé. Pour alléger ce coût et améliorer les indicateurs socioéconomiques, on trouve le renforcement de l'accès du secteur privé au financement à travers la promotion et la diversification des sources de financement. Mais malgré le développement du système bancaire égyptien, le taux de bancarisation qui était de 14 % en 2014 est passé à 33 % en 2017 et reste l'un des plus faibles de la région. Seuls 4 % des adultes épargnent dans une institution financière formelle. La contribution du système bancaire islamique et de la microfinance au sein de l'économie égyptienne pourrait éventuellement atténuer l'exclusion sociale et financière surtout celle des jeunes et des femmes. La lutte contre l'exclusion sociale constitue ainsi l'un des objectifs majeurs du gouvernement égyptien et des institutions financières internationales. Elle permettrait aux catégories marginalisées de participer à la vie économique et de bénéficier de services bancaires de base. Ces individus pourraient ainsi contribuer à la croissance par notamment une réduction du chômage et de la pauvreté. Classification JEL : G21, O16, O43, O55.

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