Abstract
Durant les années 1980, l’association ACTUAL, créée par plusieurs membres du dernier groupe surréaliste réuni autour d’ André Breton (Jean Schuster, Gérard Legrand, Philippe Audoin), tenta d’ouvrir à Paris le « Palais idéal du surréalisme », un centre de documentation qui aurait inventorié les archives surréalistes disséminées autour du monde. Tout d’abord lié à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, le projet entendait promouvoir auprès d’un large public une vision collective du mouvement. En s’appuyant sur les archives de l’association, cet article montre en quoi ce projet se distinguait de l’approche académique du surréalisme à une époque où la spéculation autour de l’art et des archives surréalistes devint de plus en plus importante. Au-delà de son échec, l’étude des débats suscités par ACTUAL expose les principales contradictions de la patrimonialisation d’un mouvement subversif comme le surréalisme.
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