Abstract


 
 
 Au début des années 1990, le discours des réformateurs libéraux comporte une vision très négative de la révolution russe d’Octobre 1917, présentée comme une véritable « catastrophe ». L’ensemble de l’expérience soviétique est d’ailleurs interprété comme une succession de mauvais choix qui ont contribué à la consolidation d’un système politique et économique inefficace. Une telle vision s’inscrit parfaitement dans l’argumentation des réformateurs qui l’instrumentalisent pour légitimer leurs choix politiques. Toutes les décisions sont justifiées par la nécessité de rompre définitivement avec l’ancien système communiste. Dans le contexte de stabilisation autoritaire des années 2000, la radicalité des transformations que le pays a connues à la fin du XXe siècle est de plus en plus critiquée. La ressemblance entre le caractère utopique du projet bolchevique et du projet libéral ainsi que l’utilisation d’une logique de légitimation comparable est mise en avant, ce qui pousse les représentants du courant libéral russe à repenser leur expérience et à s’interroger sur le caractère révolutionnaire des réformes du début des années 1990. Le présent article explore l’évolution de l’usage, dans le camp libéral, du paradigme « révolution » pour désigner les réformes post-soviétiques, allant de son rejet initial à son acceptation dans une perspective comparative, puis à une remise en question de sa pertinence.
 
 

Highlights

  • L’économiste et politiste russe Sergueï Karaganov, doyen de la faculté d’économie et de politiques mondiales de l’École des hautes études en sciences économiques (VSE)[1] renvoyait dos à dos les révolutionnaires bolcheviques du début du XXe siècle et les réformateurs libéraux du début des années 1990

  • Leurs principaux représentants au sein du gouvernement de Boris

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Summary

Introduction

L’économiste et politiste russe Sergueï Karaganov, doyen de la faculté d’économie et de politiques mondiales de l’École des hautes études en sciences économiques (VSE)[1] renvoyait dos à dos les révolutionnaires bolcheviques du début du XXe siècle et les réformateurs libéraux du début des années 1990.

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