Abstract

L’analyse des articles publiés dans la seconde moitié du xixe siècle au sujet de la coloration à la main des photographies montre que, malgré les tentatives initiales de faire de cette pratique une profession « masculine » exigeant savoir-faire et talent artistique, le rejet de la coloration par l’establishment, ainsi que les efforts des propriétaires de studios pour produire en série des images coloriées par une main-d’œuvre payée à la tâche, ont relégué les coloristes à un rang inférieur. Mal considérée et rémunérée, cette activité était ouverte aux femmes d’Europe et d’Amérique, à une époque où d’autres emplois au sein des studios photographiques leur étaient souvent inaccessibles. Toutefois, ces coloristes dotées d’une vaste gamme de compétences se sont volontiers consacrées à cette pratique nouvelle, que leur recommandaient toutes sortes de porte-parole dans la presse, au moment où les emplois respectables étaient rares pour les femmes.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call