Abstract

Résumé À partir des dates de vendanges bourguignonnes, et d'autres données, plus vastes, les auteurs tentent une réflexion d'ensemble sur l'histoire du climat, régional et même nord-français, pour les sept derniers siècles. Leurs motivations respectives sont diverses, ex-scientistes, post-marxistes, dix-septièmistes ou relatives au « Petit âge glaciaire » (PAG). La date de vendange, précoce ou tardive, est liée au plus ou moins de chaleur, des six ou sept mois qui « courent » de mars à septembre d'une année donnée. Les sources sont bourguignonnes, voire extra-bourguignonnes. Au point de départ, on rencontre d'assez jolies périodes à tendance « chaleureuse » : les 1380's ; puis de 1415 à 1435, incluant la famine « d'échaudage » de 1420. Rafraîchissement, ensuite, lors de la seconde moitié du « Quattrocento ». On « l'illustrera » par la famine de 1481, née de pluie et de froid. Depuis 1500 jusqu'à 1560, la variabilité laisse place à des bouffées de chaleur lors des 1500's, des 1520' s, des 1530's, et des 1550's. Vient alors post-1560 la forte poussée du PAG. Le « songe d'une nuit d'été » (1596-1597) peut parfois virer au cauchemar... Et puis, un « long XVIIe siècle » froid ? De 1570 à 1630, c'est assez net (Pfister) avec quand même un léger mieux vers 1600-1620. Notons quand même en plein XVIIe siècle, de superbes vagues d'étés chauds lors des 1630' s, des 1660' s, des 1680' s. Le Minimum (des taches solaires) dit de Maunder, entre 1645 et 1715, a-t-il induit, synchrone, un léger refroidissement ? Dans ce cas, il s'agirait surtout du Late Maunder Minimum (LMM) 1675-1715, avec les rudes fraîcheurs de 1675, des 1690' s, et de 1709- 1715. Et puis... l'un de nous (J-L) a beaucoup insisté sur un certain réchauffement du XVIIIe siècle. De fait les années 1704-1707, 1718-1719, les 1720's, les 1730's, les années 1757-1765 et surtout 1778-1781, la décennie 1780 vont dans ce sens. N'oublions pas quand même les millésimes frais-froids-humides du pot au noir (1725, 1740, 1770). Le PAG qui ne s'est jamais tout à fait interrompu, redevient vigoureux de 1812 à 1860, grâce à de grosses neiges hivernales. À quoi s'ajoutent les vraies fraîcheurs quand même de 1812-1817 (l'explosion indonésienne du Tambora (1815) ; et peut-être le minimum solaire de Dalton ?). Evoquons la forte canicule de 1846, anticéréales. Pour conclure, fin (sans retour) du PAG à partir de 1860 et jusqu'à nos jours. Réchauffement du XXe siècle à partir de 1900, date large, avec accélération d'icelui (l'effet de serre ?) depuis 1976 et les 1990's.

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