Abstract

Le travail de transcréation opéré par le réalisateur québécois Erik Canuel est au centre de ce chapitre portant sur les procédés, topoï et techniques abjectes entre hypotexte et hyperfilm. Nous investiguerons ces récits afin de rendre compte de l’étendue de l’abjection dans des œuvres, anodines en apparence : Cadavres (François Barcelo, 1998 ; Canuel, 2008) et Mirror Lake (Andrée Michaud, 2006 ; Canuel 2013). Si le paratexte des romans laisse présumer l’intrusion de la thématique (à travers les topoï du miroir et, surtout, du cadavre), il est néanmoins impossible d’imaginer l’allure que prendra l’abjection dans les hyperfilms que nous offre le réalisateur. La contamination du chronos, déstabilisé par différentes techniques cinématographiques, recentre la réflexion sur les troubles identitaires des protagonistes, pour finalement laisser à l’histoire du cinéma ces deux films aussi dangereux que salvateurs.

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