Abstract

La richesse des marginalia qui accompagnent le texte du Roman d’Alexandre dans le ms. Bodley 264 démontre « la possible réversibilité du centre et des marges », pour reprendre les mots d’I. Fabry-Tehranchi. Cet article analyse le traitement de l’écu et des armoiries dont il est le porteur dans ces drôleries qui entrent en concurrence avec l’iconographie centrale du manuscrit, mettant en scène l’épanouissement du monde seigneurial au xiv e siècle. On rencontre, d’une part, une profusion de blasons imaginaires connotés positivement ou négativement, mais aussi un registre parodique qui utilise soit l’écu sans dispositif héraldique soit l’écu anthropomorphe, dont les significations s’apparentent à celles rencontrées dans le topos du combat entre le chevalier et le limaçon, récurrent à l’époque. Miroir de l’identité seigneuriale, le blason est exempt, dans le Bodley 264, de la dérision qui, même si les représentations liminaires magnifient et concordent avec l’iconographie centrale, continue, par moments, à les accompagner.

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