Abstract

Dans le contexte procédural séquencé du concours restreint en France, où le programme apparaît comme un élément essentiel d’articulation entre la définition d’une commande et le travail de conception, une agence de programmation a demandé à un laboratoire de recherche d’une école d’architecture de l’aider à comprendre comment les architectes s’emparent de ce document. Quelles informations retiennent leur attention ? Quelles conditions les concepteurs estiment devoir être réunies pour que le programme stimule leur créativité ?Cet article présente les résultats de cette investigation partenariale qui s’est appuyée sur une enquête qualitative menée en 2019 et 2020 auprès de 16 architectes responsables d’agences, venant affiner les résultats d’une recherche menée par le laboratoire à l’échelle nationale sur le déroulement des concours durant la période 2006-2015. Il montre qu’au-delà des problèmes que leur pose une commande trop vague ou excessivement normative, les architectes sont en quête de signes d’un fort portage politique du projet et d’une priorisation des attentes. Émerge aussi chez les concepteurs un besoin de comprendre les fondements des choix programmatiques avancés et d’apprécier leur robustesse, afin de mieux tirer parti des espaces de liberté laissés par le programme et transcender celui-ci. De leur côté, les professionnels en charge de la rédaction du programme sont souvent incités par les maîtres d’ouvrage à produire dès le concours des prescriptions qui engagent des solutions de conception sans avoir à les motiver, ce qui nourrit des situations de défiance.

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