Abstract

L’evaluation internationale des eleves de 15 ans par l’OCDE, dans son enquete triennale PISA (Programme international pour le suivi des acquis des eleves) donne lieu frequemment a des classements mediatiques ou le Mexique et la Turquie, toujours bons derniers, font triste figure. Mais l’enquete de l’OCDE n’a pas pour objet principal de construire des palmares. Elle a le merite serieux de fournir, en plus des resultats mesures par des tests internationaux rigoureux, des donnees precieuses sur l’origine sociale des eleves, sur les ressources materielles et culturelles de leurs parents. Elle invite donc a comparer la Turquie aux pays qui, sous les rapports de l’economie et de la societe, peuvent lui etre compares. Les donnees permettent aussi de suivre l’evolution des competences sur une decennie (de 2003 a 2012). En questionnant directement les bases de donnees PISA sur la Turquie, quelques faits majeurs apparaissent: • l’echec scolaire (mesure par des competences tres faibles en comprehension de l’ecrit et en mathematiques) est en tres nette diminution depuis 2003, • en revanche, l’acces a un niveau minimum de competence dans ces deux domaines est en tres nette amelioration, • l’inegalite sociale pour eviter l’echec et pour acceder a un savoir minimum a nettement diminue, • mesure a ces deux niveaux de competence, modestes mais essentiels, l’evolution des competences des filles est impressionnante, • ces resultats positifs, et tres necessaires, vu le niveau de la Turquie en 2003, sont lies pour l’essentiel a l’amelioration de l’efficacite de l’enseignement, • la formation de base s’est donc nettement amelioree et democratisee. Il faut sans doute y voir les effets positifs de la loi de 1997 sur l’education. Reste un point faible de l’ecole turque : l’acces a l’excellence n’a pratiquement pas evolue et, sur ce point, les inegalites sociales persistent. C’est un point preoccupant, mais que les enquetes PISA permettent de situer a sa juste place. Certains pays, soucieux surtout de developper leurs elites scolaires, ont neglige les formations de base. C’est le cas de la France, ou, dans la decennie, l’echec scolaire s’est accru et l’acces a un niveau minimum de competence a diminue. Souhaitons a la Turquie de trouver les mesures qui permettent a la fois de developper les elites et de poursuivre la mise en place d’une ecole obligatoire performante et democratique.

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