Abstract

Alors que les premiers bovins étaient présents depuis le milieu du XIXe siècle en Nouvelle-Calédonie, la tique du bétail, Rhipicephalus (Boophilus) microplus (Canestrini), y fut malencontreusement introduite en 1942. Du jour au lendemain, ce parasite a bouleversé l’élevage bovin, modifié les habitudes des éleveurs et marqué la vie en brousse au rythme des rentrées de bétail pour la baignade acaricide. Soixante-quinze ans plus tard, il façonne encore le paysage calédonien en obligeant une majorité des éleveurs à abandonner les races historiques, trop sensibles à la tique, au profit de races plus résistantes. Les premiers programmes de recherche visant à contrôler ce parasite ont vu le jour il y a près de 60 ans. Ils ont généré des informations permettant de proposer aujourd’hui différents outils aux éleveurs calédoniens pour maintenir leurs élevages malgré cette pression parasitaire. La synthèse des données sur ces décennies de présence de la tique et de recherche indique que les éleveurs ont dû s’adapter à ce problème au risque de voir leur activité mise en péril, mais également que la gestion à venir de ce parasite ne pourra plus reposer uniquement sur l’usage des acaricides chimiques du fait de la résistance développée par R. microplus. Une attention particulière doit être apportée à la détermination des demandes des éleveurs au-delà des besoins identifiés par la recherche et les services techniques, afin de faciliter l’adhésion de tous aux solutions proposées.

Highlights

  • La Nouvelle-Calédonie est située à 1500 km à l’est de l’Australie et mesure 450 km de long pour 50 km de large

  • Cattle have been present in New Caledonia since mid-19th century

  • The first research programs aiming at controlling this parasite were launched

Read more

Summary

■ INTRODUCTION

La Nouvelle-Calédonie est située à 1500 km à l’est de l’Australie et mesure 450 km de long pour 50 km de large. Suite à une certaine lassitude des éleveurs devant la lourdeur du protocole et dans un contexte où l’amitraze était encore très efficace, les résultats obtenus n’ont pas été jugés suffisants pour préconiser l’usage de ce vaccin sur le territoire (Barré et al, 2000). Ces différentes possibilités (entre autres évaluation d’un vaccin, intérêt des races et lignées résistantes, gestion des parcelles) furent à nouveau d’actualité suite à la mission de Thullner et Barré (Barré et Bianchi, 2002 ; Barré et Delathière, 2010), mais il fallut attendre le développement de la résistance à l’amitraze pour que d’autres méthodes que la lutte chimique soient pleinement adoptées par les éleveurs. Le tableau II synthétise les différentes méthodes de lutte qu’il est possible d’utiliser à ce jour dans les élevages du territoire ou en cours de développement

■ INTRODUCTION DE LA BABÉSIOSE
■ CONCLUSION
Summary
Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call