Abstract
Comment penser la relation d'un traducteur au texte à traduire dans le cas de Baudelaire, qui publia la première grande traduction de Poe en français alors même qu'il affirmait à qui voulait l'entendre ne pas être traducteur? Partant d'une lecture de quelques poèmes des Fleurs du Mal, notamment « Le Voyage » (1859), cet article propose quelques pistes pour réfléchir sur les conditions et les modalités de la contamination de l'œuvre de Baudelaire par celle de Poe – possession inquiétante qui fut constatée et interrogée par les plus pénétrants de leurs premiers lecteurs, Stéphane Mallarmé et Paul Valéry.
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