Abstract

Résumé : Au début des années 1990, malgré un contexte sociopolitique difficile, une relève du cinéma turc était signalée par la naissance d’un cinéma d’auteur qui se décrivait comme un « nouveau cinéma indépendant ». Ces jeunes réalisateurs n’étaient pas tout à fait liés les uns aux autres et créaient plutôt une « alluvion », selon les mots de Dervis Zaim. Suivant le succès de Nuri Bilge Ceylan aux festivals de Cannes à compter de 2003, le nombre de ces cinéastes « indépendants » a considérablement augmenté, et le style minimaliste de Ceylan est devenu un modèle à imiter pour les jeunes artistes. La présente étude vise essentiellement à analyser le contexte du « nouveau cinéma turc » des années 2000 (jusqu’en 2010) afin de déterminer si les préférences esthétiques de cette nouvelle génération ont marqué la naissance d’un nouveau « mouvement cinématographique ». À cet égard, la présente étude propose de redéfinir les théories contemporaines du cinéma national, surtout dans la sphère anglo-américaine, qui remettent en question l’homogénéité de la nation tout en conservant l’importance de l’indépendance financière. Le présent article, donc, fusionne certains concepts théoriques comme le cinéma national, le cinéma indépendant et le « festivalisme » pour mettre en évidence l’influence du système néolibéral globalisé sur les milieux intellectuels auxquels les jeunes cinéastes appartiennent.

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