Abstract

L’article analyse la relation entre la caricature et la mode à partir de quelques exemples de la satire visuelle et textuelle de la seconde moitié du XIXe siècle. La période est propice à la caricature de mode car, tout en reflétant les transformations politiques, économiques et sociales du temps, les tendances vestimentaires prônées à l'époque par les périodiques de mode reposent sur l'exagération et la déformation, qualités qui sont aussi les armes des humoristes. La première partie examine la représentation graphique du costume féminin, avant tout celle de la crinoline-cage, et les significations véhiculées par ces images railleuses. La seconde se concentre sur les fragments de La Comédie de notre temps (1874-1876) de Bertall, consacrés à la mode et au vêtement, et cherche à définir l'image de la femme et sa place dans la société bourgeoise en pleine mutation.

Highlights

  • Vu son caractère passager et capricieux, ses extravagances et inventions quelquefois bizarres, la mode féminine est l ’un des sujets de prédilection des caricaturistes

  • apparentent précisément aux stratégies déployées par les humoristes

  • adopter toute nouveauté sans réflexion ou d

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Summary

Université de Varsovie

Vu son caractère passager et capricieux, ses extravagances et inventions quelquefois bizarres, la mode féminine est l ’un des sujets de prédilection des caricaturistes. C ’est leur manière de souligner que la crinoline métallique avec ses dimensions exagérées devrait servir à quelque chose de plus pratique qu ’à augmenter le volume de la jupe, mais aussi d ’introduire dans la caricature de mode un autre sujet ou une autre problématique importante, la contrebande par exemple. L ’énorme crinoline devient ainsi le signe de l ’inégalité, un procédé qui est assez courant : sur les images de l ’époque, le volume des jupes, même s ’il n ’est pas déformé jusqu ’à la charge, sert fréquemment à souligner la différence de statut social entre deux femmes représentées 6) où deux femmes se moquent de la robe style Empire, sans voir leur propre cocasserie, ce qui est vraiment risible, ce n ’est pas la forme du vêtement, mais l ’imitation aveugle des préceptes de la mode du moment. Comme toujours, ceux-ci remanient à leur goût les idées des couturiers prônées à l ’époque par les magazines de mode, mais signalent avant tout que la mode, en bouleversant les proportions du corps féminin, crée une nouvelle femme idéale, une femme qui saura bien représenter la nouvelle société embourgeoisée

Femmes en représentation
En guise de conclusion
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