Abstract

En Afrique, Ebola est la zoonose la plus surveillée du fait de sa forte létalité, et sa transmission des chauves-souris aux singes et aux humains a été attestée même si elle reste controversée. À l’une des questions principales de ce numéro, à savoir que transmettent les animaux, et dans le cas présent les chauves-souris, la réponse « Ebola » s’impose. Ainsi en était-il au début de cette recherche conduite en pays dagara et lobi, dans le sud-ouest du Burkina Faso, en 2016. Tel était le message relayé par les autorités sanitaires aux populations locales. Mais à chacun de s’interroger : Ebola, vraiment, comment et pourquoi ? Les chauves-souris, à défaut de transmettre ce mal au Burkina, se voient bien davantage créditées d’une myriade de propriétés singulières et précieuses, à l’image de cette position d’entre-deux qu’elles affectionnent, dans des grottes ou autres lieux sombres comme les chambres des esprits des devins-guérisseurs. Un mythe en révèle le sens. C’est au final avec le concours de ces chauves-souris qui tiennent tête à Dieu que les devins-guérisseurs « balaient » bien des maux, « Ebola ou pas ». Aux chasseurs de virus d’aujourd’hui et autres virologues d’agir en conséquence avec ces chauves-souris autant rebelles que sentinelles.

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