Abstract

La crise financière puis économique qui a débuté en 2008 a révélé puis accentué les désordres monétaires au niveau mondial. La désorganisation du système monétaire international et l’absence de coordination des politiques monétaires rendent plausible l’utilisation de l’arme de la dépréciation de leur taux de change par certains pays pour accélérer leur sortie de crise. Les pays vers lesquels les capitaux refluent sont alors amenés à réagir pour éviter une appréciation trop forte de leur monnaie. L’impact des politiques monétaires non conventionnelles reste encore, faute de recul, difficile à évaluer, tant sur les pays développés que sur les pays émergents. Nous entendons apporter notre contribution à cette réflexion en testant si les mesures d’assouplissement quantitatif prises par les États-Unis, le Royaume-Uni et le Japon ont eu un impact sur les risques de désajustements de change et, en particulier, s’ils ont accru leur ampleur. Pour cela nous procédons à des estimations de taux de change d’équilibre à partir de données de panel annuelles sur la période 1980-2015, pour 21 monnaies, puis évaluons l’impact des principales mesures de politique monétaire non conventionnelles sur les mésalignements de change. Nos résultats corroborent l’hypothèse selon laquelle les mesures de politique monétaire non conventionnelles ont un impact sur les déséquilibres du taux de change. Ces mesures accroissent le mésalignement et retardent l’ajustement même si ce dernier, d’après nos estimations, serait, toutes choses égales par ailleurs, relativement rapide.

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