Abstract
En août 1949, une grève des ouvriers éthiopiens du chemin de fer franco-éthiopien de Djibouti à Addis-Abeba est motivée par des revendications salariales, mais aussi la dénonciation de discriminations internes à la compagnie inspirées de pratiques coloniales dans un pays pourtant resté indépendant. Ce mouvement social s’inscrit dans un contexte où se mélangent une domination semi-coloniale en déclin, une affirmation d’indépendance nationale qui passe par la maîtrise du commerce extérieur du pays et des revendications sociales et politiques d’ouvriers exploités et discriminés. Son échec renvoie les travailleurs à leur statut de classe et nous informe sur la situation ouvrière en Éthiopie. Il donne également l’occasion au gouvernement éthiopien d’affirmer sa souveraineté sur son territoire, après une décennie d’occupations étrangères, et marque un pas vers l’« éthiopianisation » de la ligne.
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