Abstract
Alors que les pourparlers franco-libyens (1954-1956) retiennent toute l’attention des pétroliers français, Paris réfléchit à sécuriser l’évacuation du pétrole du Sahara algérien. Après la perte du Fezzan libyen, la France décide de construire un oléoduc transportant le pétrole du gisement d’Edjeleh, situé non de loin de la frontière libyenne, et traversant le territoire tunisien jusqu’au port de la Skhira dans le Golfe de Gabes. La Tunisie est un petit producteur de pétrole, cependant nous verrons que dès 1958, les canalisations d’hydrocarbures qui traversent le pays deviennent aussi un vecteur des intérêts et de la sécurité des approvisionnements énergétiques français et, européens. L’accord franco-tunisien du 30 juin 1958 est rapidement dénoncé par le FLN algérien comme une atteinte à la solidarité maghrébine et un soutien au colonisateur. Certainement l’une des premières crises diplomatiques régionales, l’affaire du pipeline Edjeleh-Gabes, met en lumière les enjeux de souveraineté des diplomaties algérienne, libyenne et tunisienne à l’aune des indépendances.
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