Abstract

Les réformes d'Auguste, puis la politique de ses successeurs immédiats, aboutirent à la création de l'ordre sénatorial désormais séparé de l'ordre équestre. Un statut privilégié fut garanti aux femmes des six cents sénateurs ainsi qu'à leurs descendants en ligne masculine jusqu'à la troisième génération, même à ceux n'entrant pas au Sénat ; courant sur les inscriptions à partir du 11e siècle, le titre de clarissime traduisait l'appartenance à l'ordre sénatorial. Dès le début de l'Empire, furent donc posées les conditions pour favoriser une transmission héréditaire du rang sénatorial ainsi que des magistratures et des fonctions réservées aux sénateurs, mais sans que fût jamais instauré un système de stricte hérédité : l'entrée au Sénat demeurait subordonnée à l'exercice de la questure (magistrature élective) ou à l'agrégation dans l'assemblée par décision impériale (adlection). Une concurrence pour les magistratures s'exerçait entre les clarissimes de naissance et les « hommes nouveaux », intégrés par l'empereur dans l'ordre sénatorial ou adlectés ; particulièrement le consulat demeura toujours réservé à une minorité.

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