Abstract

Dans la continuité des études sur Abdellah Taïa et le genre épistolaire, cet article analyse comment l’aspect relationnel de la lettre permet à l’auteur de combiner introspection personnelle, critique socio-politique et dialogue transnational. Si cette affinité littéraire et formelle s’illustre depuis le début de la carrière de Taïa avec des textes tels que “L’homosexualité expliquée à ma mère” et Lettres à un jeune marocain , l’étude de sept lettres écrites après 2016 démontre comment ce medium relève désormais d’une praxis décoloniale revendiquée par l’auteur depuis son entretien “‘Sortir de la peur.’ Construire une identité homosexuelle arabe dans un monde postcolonial” avec Antoine Idier. Du roman épistolaire Celui qui est digne d’être aimé aux lettres écrites pour l’émission de la RTBF Dans quel monde on vit , l’émancipation de Taïa passe par ce que Walter Mignolo et Catherine Walsh appellent un processus de ré-existence, le menant à un rapprochement avec sa culture d’origine et à un engagement politique queer et intersectionnel.

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