Abstract

Depuis les années 1990, la promotion de l’agriculture urbaine par les organisations internationales a donné naissance à plusieurs programmes dans les métropoles latino-américaines. À Quito, capitale de l’Équateur, la mise en place du programme Agrupar est particulièrement intéressante en raison de l’ancienneté de l’agriculture et de sa forte stigmatisation. Cet article interroge si l’institutionnalisation de l’agriculture urbaine à Quito contribue à la formalisation d'un « droit à la ville ». Pour cela, j’explore, d'une part, les conditions d'intégration des agriculteur·rice·s d’Agrupar dans l’espace urbain, et d'autre part, leur participation réelle à la fabrique de la ville.L’étude est structurée en deux temps et à deux échelles d’analyse, en référence à différents objets d’étude : Agrupar comme cadre discursif et normatif à l’échelle de la ville, et les pratiques de trois collectifs d’agriculteur·rice·s au niveau des quartiers. L’argument central est que le programme Agrupar ne constitue pas une politique de droit à la ville, mais qu’il agit toutefois comme un catalyseur de l’action collective, pouvant conduire à des actions de « droit à la ville de fait ». Les stratégies citadines des collectifs d’agriculteur·rice·s montrent ainsi que l’intégration à la ville et la participation à la production des espaces du quotidien restent des enjeux centraux dans les quartiers populaires, ce qui implique de repenser véritablement les interactions entre les citadins et les acteurs du développement.

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