Abstract
Dans cette étude, j’explore les descriptions des espaces clos dans le roman Riz noir d’Anna Moï, dont la trame principale se déroule pendant quelques mois après le déclenchement de l’Offensives du Têt au Vietnam. L’imaginaire de la narratrice autodiégétique âgée de 15 ans flâne constamment entre deux espaces opposés par leur fonction : sa maison bourgeoise protégée de ce qui se passe à l’extérieur en plein milieu des tueries violentes et l’espace clos d’une cellule de prison nommée « la cage aux tigres » dans laquelle elle passe dix-sept mois. C’est dans ce dernier espace carcéral que le récit prend forme à l’aide de multiples réminiscences. Les constants va-et-vient entre deux espaces clos, l’un accueillant et l’autre hostile, que la jeune prisonnière fréquente avec autant d’obsession, se confondent en un seul lieu au moment du dénouement inattendu du récit. Ce rapprochement des deux lieux séparés arrive notamment lorsque le lecteur découvre l’allusion à ce qui s’est passé dans la vie de la jeune fille dans son domicile jusqu’à son emprisonnement. En m’appuyant sur l’analyse thématique, je tente de mettre en lumière comment et pourquoi cet espace carcéral devient un lieu d’introspection qui va la sauver paradoxalement de son isolement de l’extérieur en devenant un moyen de s’évader de son abîme intérieur.
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