Abstract

L’auteur propose une variation autour de deux articles de cette livraison, celui de Nancy Ammerman, qui analyse la situation du religieux aux États-Unis, et celui de Corinne Valasik, qui explore la société française. Il reprend l’exercice tocquevillien de la comparaison des deux nations atlantiques. L’auteur de “La Démocratie en Amérique” avait pointé toute la distance qui séparait les deux sociétés sur la question de l’“esprit de religion”. Près de deux cents ans après son voyage, on décrit une situation plus nuancée. Certes, l’histoire n’a pas aboli les différences: aux États-Unis, le religieux demeure, dans les rhétoriques publiques tout autant que dans les pratiques privées, bien plus présent qu’en France. Cette structure pérenne n’empêche pas des rapprochements. Sous l’effet de l’individualisation du rapport au monde, les deux sociétés se sont engagées dans des processus analogues de “corporatisation” des Églises et de subjectivation des croyances. Sans doute faut-il les approcher désormais, ensemble, comme des “sociétés post-séculières”.

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