Abstract

L’article se divise en deux sections complémentaires. La première présente le phénomène d’attachement des immigrants de première génération à leurs modèles alimentaires et culinaires prémigratoires en insistant sur le fait que permanence et rupture sont des logiques concomitantes dans un processus de transformation des pratiques. L’article met en lumière le fait que les immigrants, dans leurs pratiques pour (re)construire un chez-soi prolongeant l’espace privé, participent à la structuration de l’espace des quartiers dans lesquels ils habitent. Ils contribuent ainsi à (se) fabriquer un « art de vivre » qui passe, entre autres, par des sensations et des émotions produites par les nourritures et qui, plus largement, crée un espace social alimentaire transculturel. La seconde partie, conçue comme une exemplification de type ethnographique, présente sous forme de vignettes trois commerces d’alimentation destinés entre autres à des clientèles issues de l’immigration, situés dans deux quartiers montréalais où se concentrent ces populations. L’analyse montre qu’ici aussi, la logique de la transculturalité vient nuancer les anciens modèles d’intégration des minorités à la majorité.

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