Abstract

AbstractThe aim of this article is two-fold. On the one hand, it is designed to revisit and shed new light on a question that has long been the focus of Boris Vian studies, which is to say the relationship between the actual author and his virtual, pseudonymous Other, Vernon Sullivan, via a close reading of the most famous of the Sullivan novels, J’irai cracher sur vos tombes (1946), and especially the liminal passage between the novel’s paratext and diegesis. On the other hand, it will argue that this famous parody of the Série Noire is rather a pseudo-parody insofar as its deployment of pseudonymy exposes not the reality but the myth of a Parisian publishing phenomenon founded on the translation of American thrillers. In this way, J’irai cracher sur vos tombes will be reread as an allegory not only of French noir’s emergence from the Liberation of Paris but, more broadly, of France’s position vis-à-vis the United States. We shall first examine the theory of pseudonymy with a view to teasing out a more appropriately complex critical framework to accommodate Vian’s relationship to Sullivan; we shall next investigate J’irai cracher sur vos tombes via some key lenses, including auto-antonymy, mise en abyme and reflexivity as well as the ‘pseudo’; we shall then use these findings to debunk some key myths surrounding the Série Noire more broadly before concluding with a final analysis of the opening pages of Vian’s novel.RésuméDans cet article nous nous proposons d’abord de revisiter, et de présenter sous un jour nouveau, une relation qui est depuis longtemps un sujet de débat parmi les Vianistes, à savoir celle qui existait entre l’auteur réel qu’était Boris Vian et son alias, l’auteur virtuel Vernon Sullivan. Nous présenterons donc une lecture détaillée du plus célèbre des romans signés Sullivan, J’irai cracher sur vos tombes (1946), et surtout du passage liminaire qui relie le paratexte et la diégèse proprement dite de ce dernier. Deuxièmement, nous montrerons comment cette fameuse parodie de la Série Noire relève plutôt de la pseudo-parodie, dans la mesure où sa façon de décliner la pseudonymie dont elle est faite laisse entrevoir que le phénomène du monde de l’édition parisienne fondé sur la traduction de polars américains est en réalité un mythe. Ainsi J’irai cracher sur vos tombes sera-t-il relu comme une allégorie non seulement de la naissance de la Noire française pendant l’après-guerre, mais aussi, plus généralement, de l’attitude de la France vis-à-vis des États-Unis. Pour cela, nous passerons en revue la théorie de la pseudonymie afin d’élaborer un appareil critique plus complexe et plus approprié pour comprendre la relation Vian-Sullivan ; ensuite, nous examinerons J’irai cracher sur vos tombes par le biais de l’auto-antonymie, la mise en abyme et l’auto-réflexivité pour mieux analyser le rôle et le statut du pseudonyme ; nous profiterons finalement de cette relecture pour démythifier certains aspects clés de la Série Noire avant de conclure par une analyse que nous souhaitons innovante des premières pages du roman.

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