Abstract

Est-on fondé à lire dans les ruminations du vieux shérif Ed Tom Bell les accents modernes d’une forme ancienne, celle de la jérémiade ? C’est ce que suggère Jay Ellis dans un article intitulé « Fetish and Collapse in No Country for Old Men ». Partant de cette suggestion, le présent article entend revenir sur les précédents historiques de la jérémiade, depuis ces origines bibliques jusqu’à sa renaissance dans la Nouvelle-Angleterre puritaine du xviie siècle. À tous ses âges, la jérémiade a révélé les aspirations individuelles et collectives à la perfection morale et religieuse, mais aussi civile et politique. Elle a tout aussi emphatiquement décrit les justes châtiments que la colère divine faisait pleuvoir sur les apostats et les communautés pécheresses. S’il apparaît que Cormac McCarthy puise à la source de cette tradition, il faut comprendre comment et pourquoi : quelles fins romanesques – commentaire choral, prophétique, philosophique, ou simple question de structure – ces échos servent-ils ?

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