Abstract

Face à l’opposition du bien et du mal selon des méthodes irréligieuses ou idolâtriques, S. Weil propose une autre méthode, la mystique. L’expérience mystique provoque une transposition à un niveau supérieur de ce que pense la philosophe, notamment dans le domaine politique. Aussi cet article cherche-t-il à réfuter les façons erronées de fermer tout accès à la question de la relation entre mystique et politique. La voie empruntée par la philosophe dans son analyse de la littérature aide à comprendre sa position dans le domaine politique, mais l’analyse de la « spiritualité spécifique » de la guerre révèle la difficulté de penser le rapport entre le spirituel et l’action. L’issue à la difficulté rencontrée est de passer, « à force d'art », du côté du « rapport vrai » entre le règne de la nécessité et une aspiration inextinguible au Bien. Il convient, du côté de l’action, de réexaminer le « Projet d’une formation d’infirmières de première ligne ». Côté littéraire, Venise sauvée illustre cet effort pour manifester une vérité qu’il appartient au poète de présenter.

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