Abstract

Après la seconde guerre mondiale, la science connut un processus d’institutionnalisation internationale et devint dans le contexte de la guerre froide un élément essentiel de la diplomatie culturelle des États. En se penchant sur la trajectoire individuelle de plusieurs physiciens, cet article questionne l’insertion de l’URSS à cette dynamique et la place réelle de ses savants dans la mise en place d’une diplomatie scientifique soviétique. L’auteur y discute tout d’abord du caractère privilégié du voyage à l’étranger et met en évidence différents éléments de continuité dans la forte symbiose entre science et politique qui résultait de la période stalinienne. Enfin, il détaille comment l’appropriation par les scientifiques des enjeux diplomatiques associés à leur nouvelle fonction de représentation a permis l’établissement avec les autorités soviétiques d’un compromis pour la poursuite dans un contexte international d’objectifs de développement professionnel.

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