Abstract

Au Tchad, les recettes générées par les pratiques fiscales informelles sont au cœur des finances publiques. Elles constituent une rente allouée aux alliés et à la clientèle politique des dirigeants au pouvoir. Ce phénomène s’est accéléré au milieu des années 2010 à la faveur de la baisse des cours internationaux du pétrole, mais aussi de la crise suscitée par l’essor de Boko Haram. À partir d’une enquête micro-économique de terrain, l’article interroge la manière dont ces évolutions de grande envergure ont amené le régime tchadien à réviser ses pratiques fiscales et à réorganiser ses réseaux d’échanges, tout en renforçant sa place centrale dans l’économie nationale. Au-delà du cas du Tchad, il s’agit aussi d’ouvrir des perspectives sur les dynamiques internes des États africains postcoloniaux.

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