Abstract

Cette étude a eu pour but d’évaluer les effets de l’utilisation des graines torréfiées de niébé dans l’alimentation des pintadeaux de race locale, en substitution à celles de soja, sur leurs performances zootechniques et leur rentabilité économique. Trois cent pintadeaux de 12 jours d’âge ont été répartis en 12 lots. Quatre régimes alimentaires iso-énergétiques, incorporant 5,0 % et 10,0 % de graines torréfiées de niébé ou de soja respectivement au démarrage et à la croissance-finition ont été préparés. Ces régimes avaient des niveaux protéiques de 17,5 % ou 20,0 % au démarrage, puis de 15,0 % ou 17,5 %, pendant la croissance-finition. Les régimes démarrage ont été servis du 13e au 68e jour et ceux de croissance-finition du 69e au 222e jour. Les paramètres zootechniques (poids vif, gain de poids et ingérés alimentaires) ont été suivis toutes les deux semaines. A la fin de l’essai, quatre sujets par lot ont été abattus pour évaluer les rendements carcasses et de certains organes. La rentabilité économique des différents régimes a été évaluée. L’incorporation des graines torréfiées de niébé n’a induit des différences significatives pour aucun des paramètres étudiés, à l’exception de quelques paramètres des rendements carcasses. En revanche, la différence de niveaux de protéines a engendré des différences significatives en faveur des régimes les plus riches en protéines pour la plupart des paramètres mesurés ; la durée d’élevage des pintades des régimes plus riches a été réduite de deux semaines. Les graines torréfiées de niébé peuvent donc être utilisées dans l’alimentation des pintadeaux de race locale, en substitution à celles de soja.

Highlights

  • L’aviculture traditionnelle, utilisant des races locales de volailles, occupe une place prépondérante dans le secteur de l’élevage au Burkina Faso

  • Pour des pintades destinées à la production d’œufs, il est souhaitable qu’après la phase de démarrage les taux de protéines des régimes soient diminués et que les animaux soient élevés en semi-liberté, afin qu’une partie de leur alimentation provienne du parcours

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Summary

Introduction

L’aviculture traditionnelle, utilisant des races locales de volailles, occupe une place prépondérante dans le secteur de l’élevage au Burkina Faso. Pratiquée par près de 86 % des ménages ruraux, elle représente plus de 98 % des effectifs de volailles du pays estimés à 39,7 millions (MRAH, 2013). Environ 20 % des effectifs avicoles sont des pintades. Malgré cette importance l’aviculture traditionnelle souffre de nombreuses difficultés techniques et d’une productivité limitée notamment par la mauvaise conduite alimentaire. La volaille n’est souvent alimentée que de déchets ménagers (Pousga et al, 2005) car abandonnée à elle-même après ses deux premières semaines de vie. Cela s’explique en partie par l’inaccessibilité des aliments complets et des intrants − notamment les sources de protéines − dans

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