Abstract

Georges Canguilhem s’est opposé à la médecine positiviste qui cherche à établir la normalité une fois pour toutes. Il a en revanche mis au centre de la médecine les individus, avec leurs variations et leurs subjectivités. D’un côté, il s’est concentré sur l’individu dans sa globalité, par opposition à ses organes et tissus ; d’un autre côté, il a soutenu qu’un individu n’est normal que par rapport à un milieu donné. Dans cet article, je soutiens que la conception de Canguilhem du normal comme relatif à un individu et à son milieu est toujours d’une grande actualité. En même temps, je soutiens qu’il a négligé de développer certaines questions soulevées par sa propre philosophie. Notamment, il n’a pas pleinement analysé comment les individus en viennent à juger de leur propre normalité ni les conséquences sociales de leurs jugements. De même, il n’a pas considéré que tous les individus et groupes n’ont pas le même pouvoir de façonner leur milieu et le milieu des autres. L’approche holistique de Canguilhem à l’égard des êtres humains et de leur milieu fait que la question des jugements des individus sur leur propre normalité est plus complexe qu’il ne l’a reconnu.

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