Incidence of ocular surface squamous neoplasia in pterygium specimens

Abstract

ObjectifLe ptérygion et la néoplasie squameuse de la surface oculaire (NSSO) seraient vraisemblablement des affections connexes qui partagent des facteurs de risque semblables, notamment l'exposition aux rayons UV et l'inflammation chronique. Notre étude avait pour objectif de relever l'incidence de NSSO dans des échantillons anatomopathologiques de ptérygion prélevés dans un centre de soins tertiaires entre 2010 et 2022. MéthodesIl s'agit d'une revue rétrospective des dossiers médicaux de patients qui ont subi une intervention en raison d'un ptérygion entre 2010 et 2022 au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Les données recueillies comprenaient les caractéristiques démographiques de départ, les résultats de l'examen des échantillons anatomopathologiques et les données cliniques des sujets chez lesquels l'examen a mis au jour une NSSO. RésultatsAu total, 1559 patients ont subi une intervention en raison d'un diagnostic clinique de ptérygion entre 2010 et 2022; de ce nombre, 854 patients (55 %) étaient de sexe masculin. On disposait des rapports d'anatomopathologie pour 1142 échantillons; dans la vaste majorité des cas, il s'agissait effectivement d'un ptérygion (1105 sur 1142; 97 %). Trois cas de NSSO (3 sur 1142; 0,3 %) ont été découverts de manière fortuite. Outre le ptérygion, d'autres diagnostics ont été posés dans 3 % des échantillons (34 sur 1142), dont le nævus (n = 12), la dégénérescence sphéroïde (n = 3), le granulome pyogénique (n = 3) et la lymphangiectasie (n = 2). Les 3 cas de NSSO ont été découverts chez un homme de 81 ans d'origine canadienne-française, un homme de 52 ans d'origine sud-asiatique et une femme de 59 ans d'origine canadienne-française. Selon l'examen anatomopathologique, il s'agissait d'une néoplasie conjonctivale intra-épithéliale (CIN) de grade 3, d'une CIN de grade 2 et d'une CIN de grade 2, respectivement. ConclusionLa découverte d'une NSSO dans un ptérygion est rare au sein de notre population, et la NSSO peut être difficile à identifier d'après le seul examen clinique. Voilà pourquoi il est important d'envoyer tous les échantillons de ptérygion à l'anatomopathologiste.