Abstract

Logé dans l’aire de transition entre les zones semi-aride au Nord et humide au Sud, le bassin versant de l’Oti (BVO) a subi durant les décennies 1970 - 1990 de très fortes pressions anthropiques et climatiques. La sécheresse, l’avancée du désert et les activités économiques reposant essentiellement sur l’agriculture et l’élevage ont contribué à la dégradation de ce bassin. En outre, de par sa position, le BVO accueille chaque année pendant la saison sèche du bétail transhumant venant du Burkina Faso et du Niger. Ce mouvement saisonnier des bovins transhumants a été source de maintien et de transmission de plusieurs maladies transfrontalières et des trypanosomoses animales. Des données de synthèse bibliographique et d’enquêtes de terrain effectuées en fin de saison sèche en avril et mai 2006, traitées dans un système d’information géographique (SIG), ont permis d’évaluer l’impact des facteurs anthropiques et climatiques sur l’épidémiologie des trypanosomoses animales dans le BVO. Les résultats de l’étude ont montré que le BVO était fortement dégradé ; les grands mammifères sauvages et les glossines ont quasiment disparu de la réserve de faune de la Fosse aux lions. Glossina tachinoides a été la seule espèce capturée au nord du 10e parallèle de latitude N. Trypanosoma vivax a été classé comme le principal parasite responsable des trypanosomoses bovines. Il a été conclu que l’homme par son action sur l’environnement et les changements climatiques ont provoqué un recul vers le sud de l’aire de répartition des glossines.

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