Imagining Human Liberation: Vietnamese Buddhists and the Marxist Critique of Religion, 1920-1939

Abstract

Le role du renouveau du bouddhisme vietnamien dans le mouvement nationaliste entre 1920 et 1939 est trop mal connu. Les deux courants, marxiste et bouddhiste, ont suivi a la meme epoque des voies analogues dans leurs preoccupations, mais differentes dans leurs reponses. Les intellectuels occidentalises et les marxistes en particulier tendirent a disqualifier le bouddhisme dans un tel debat, ce qui confina ce dernier a se developper dans sa sphere interne. Les critiques marxistes furent en general globales et de type philosophique, ignorant generalement le contexte vietnamien. Certains auteurs cependant arguerent de la degenerescence du bouddhisme au Vietnam. En meme temps, le mouvement renovateur bouddhiste prenait forme a Saigon, revendiquant une meilleure connaissance des textes et une meilleure formation des moines. Les textes bouddhistes furent publies en ecriture romanisee. Certaines traditions chinoises et zen furent remises en valeur. Des contacts furent etablis avec le renouveau bouddhique en Chine, mais aussi avce les courants renovateurs du Therevada en Thailande et a Ceylan. Certains appuyaient le caractere non-deiste du bouddhisme, tandis que d'autres, plus proches du bouddhisme populaire , interpretaient la tradition du Pure Land comme une realite post-historique. Des centaines de textes furent publies, avec un impact populaire et une influence sur le changement des pratiques et des croyances. Alors que les marxistes se concentrerent surtout sur le colonialisme, le bouddhisme vietnamien portait son attention sur toutes les formes de souffrance et sur leur liberation ulterieure. Apres cette periode non politique, encouragee par les autorites francaises comme contrepoids au courant marxiste, le bouddhisme, a partir de 1939, prit une orientation plus politique