Abstract

En 1918, le parlement du Royaume-Uni votait une loi qui permit aux femmes de plus de 30 ans satisfaisant à certains critères de propriété (et à tous les hommes de plus de 21 ans) de prendre part aux élections générales. Pour célébrer le centième anniversaire du droit de vote de ces femmes, cet article revient sur le combat moral mais aussi physique d'un groupe de suffragettes contre les forces de police et les autorités carcérales. Tandis que les Edouardiennes découvraient une nouvelle forme de liberté à travers la pratique d'exercices physiques, un petit groupe de militantes s'initia aux arts martiaux pour mieux se défendre face à la police. Cette stratégie d’auto-défense révèle à quel point le corps des femmes pouvait être perçu comme problématique. Des démonstrations et des leçons de jujitsu furent organisées en public tandis qu’une organisation plus restreinte appelée le “Bodyguard” veillait en secret à protéger Emmeline Pankhurst. En prison, le recours à des grèves de la faim permettait aux femmes de contrer la politique d'emprisonnement menée par le gouvernement et de reprendre possession de leur corps. Néanmoins, les autorités contre-attaquèrent et le corps des militantes devint le lieu d'un conflit non seulement politique, mais aussi moral, culturel et médical. Cet article propose d'analyser la tension entre les stratégies de victimisation et les tactiques plus actives et combattives des suffragettes.

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