Abstract

El país de las calles sin nombre relate le voyage physique et mémoriel de la jeune Alice Miller, de retour dans un Nicaragua jamais nommé, mais clairement identifiable et rappelant le printemps convulsif et sanglant de 2018. Roman de la mémoire, donc, et à plusieurs égards, puisque l’histoire individuelle et l’histoire collective s’entremêlent ; entre souvenirs de la guerre civile au temps de la révolution et trouées mnésiques dues à l’exil, ce récit est aussi celui d’une redécouverte identitaire. Il s’agira de voir quels liens étroits entretiennent, dans cette fiction, mémoire et identité, dont on sait qu’elles sont corrélatives, sinon consubstantielles : comment les mémoires individuelle et collective agissent-elles sur l’identité de la protagoniste ? Comment entrent-elles en tension dans un contexte houleux qui remue un passé non moins troublé ? Nous nous intéresserons d’abord aux implications mémorielles du retour de la protagoniste au pays natal, puis aux répercussions identitaires que les mémoires de l’histoire collective auront sur elle ; nous étudierons enfin le traitement de l’espace, la mémoire ressortissant également à un cadre spatial.

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