Abstract

Cet article analyse la genèse coloniale de la catégorie slum en Inde et son déploiement, initialement dans une perspective hygiéniste de mesure de la sur-occupation et du mal-logement, pour aboutir à un dénombrement de l’habitat précaire. Deux cas contrastés de métropoles illustrent cette évolution, Delhi et Madras/Chennai. Après l’indépendance, le slum s’impose d’abord comme une catégorie juridico-administrative, liée à un enregistrement ouvrant des droits aux habitants. Les institutions publiques productrices de statistiques s’emparent de cette catégorie plus tardivement, et c’est seulement en 2001 que le recensement général de la population distingue des zones de slums. Cependant, en l’absence de coordination, la multiplication des approches nuit à une appréciation adéquate des slums.

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