Abstract

Cette contribution s’intéresse à la position problématique des arts mécaniques dans les systèmes médiévaux du savoir. Remplaçant la position secondaire assignée aux arts mécaniques du début du Moyen Âge, les solutions proposées par Hugues de Saint-Victor et Gundissalinus eurent une influence forte durant le XIIIe s. Alors que l’intégration des arts mécaniques dans le système de connaissance de Saint-Victor trahit leurs positions encore accessoires vis-à-vis de la considération des arts libéraux, Gundissalinus propose deux principales nouveautés. D’un côté il place les arts mécaniques aux côtés de l’alchimie et des arts de prédiction et de magie. D’un autre côté cependant, utilisant la théorie avancée par Avicenne, il subordonne ces « sciences naturelles » à la philosophie naturelle elle-même, établissant ainsi une architecture du savoir plus vaste et plus organisée hiérarchiquement. Notre contribution examine les implications découlant de ces développements ainsi que leur réception à Paris durant le XIIIe s., soulignant la pertinence des solutions proposées par Gundissalinus dans les discussions qui ont suivi, concernant la structure de la connaissance humaine.

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