Herpes zoster ophthalmicus: frequency and risk factors for developing uncommon ocular manifestations

Abstract

ObjectifDéterminer la fréquence de l'herpès zoster ophtalmique (HZO), communément appelé « zona ophtalmique », et évaluer les facteurs de risque d'apparition de manifestations oculaires peu fréquentes de l'HZO confirmé par analyse de laboratoire. NatureÉtude de cohorte rétrospective. MéthodesLa fréquence de l'HZO, comparativement à l'ensemble des cas d'herpès zoster, a été calculée d'après les codes de la Classification internationale des maladies attribués aux patients examinés au centre médical de l'Université de Pittsburgh entre le 1er janvier 2004 et le 31 octobre 2021. Nous avons en outre recueilli les données démographiques et cliniques des patients atteints de zona ophtalmique chez lesquels la présence du virus varicelle-zona a été objectivée par la réaction en chaîne de la polymérase (PCR) entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2020. RésultatsLa fréquence des cas d'HZO diagnostiqués entre 2004 et 2021 chez les patients de tous âges se chiffrait à 4,2 %, le taux annuel étant de 2,7 % à 6,7 %. Les taux ont systématiquement augmenté de 2,9 % par année entre 2012 et 2021. Après la mise en marché du vaccin à virus vivant contre le zona en 2008, la fréquence des diagnostics d'HZO a diminué de 5,1 % entre 2008 et 2012 chez les patients de 60 ans et plus. Dans un échantillon de 50 cas d'HZO diagnostiqué par PCR, 62 % des sujets avaient des manifestations oculaires fréquentes sur le plan clinique, dont la plupart étaient des cas de kératite (n = 13) et d'uvéite antérieure (n = 10). Enfin, la majorité des manifestations peu fréquentes du zona ophtalmique étaient des cas de nécrose rétinienne aiguë (n = 15; 38 %), lesquels qui étaient significativement plus susceptibles de se produire en cas d'immunodépression (rapport de cotes non ajusté : 4,55; intervalle de confiance à 95 % : 1,29–13,83). ConclusionsEntre 2004 et 2021, la fréquence globale d'HZO était de 4,2 %, pourcentage qui a augmenté tous les ans depuis 2012. Les manifestations oculaires peu fréquentes du zona ophtalmique diagnostiqué par PCR consistent surtout en la nécrose rétinienne aiguë et sont plus susceptibles de se produire chez des patients immunodéprimés.