Abstract

Au Maroc, l’arganier est souvent qualifié d’« arbre à chèvres », car les animaux se nourrissent de ses feuilles et de ses fruits. L’arbre est également exploité pour la production d’huile d’argan dont le succès économique est grandissant depuis les années quatre-vingt-dix. En s’inscrivant chacune dans une démarche d’indication géographique (aboutie pour l’huile et en cours pour celle du chevreau), ces deux activités, hier réunies de façon organique, se retrouvent aujourd’hui concurrentes dans l’accès aux ressources de l’arganeraie, classée depuis 1998 patrimoine mondial de l’UNESCO. Pointé comme une menace pour cet écosystème remarquable, le pâturage aérien est au cœur de la controverse. Si le projet de labellisation du chevreau a participé à la publicisation de cette dernière, il a par ailleurs aussi permis aux éleveurs d’acquérir une capacité d’expression collective et de s’investir dans le renouvellement du sens conféré à leurs savoirs et cultures techniques.

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