Abstract

Les deux romans de Graham Swift, Last Orders et The Light of Day s’ouvrent sur la mort d’un être cher. D’emblée l’étude de la vulnérabilité des hommes et de leur capacité à souffrir se trouve au cœur des deux œuvres. D’une fragile qualité de silence émergent l’attention et la réceptivité propices à l’exploration des expériences intimes douloureuses. De plus, en accord avec l’épistémè postmoderne, la prédilection de l’auteur pour le marginal, l’excentré, bouscule les certitudes acquises et les lieux communs, et favorise l’exploration de territoires intimes inconnus. Il y a parfaite adéquation entre les trajets des personnages, en suspens, entre deux destinations, et les méandres de leur méditation qui évolue au gré de monologues intérieurs. Enfin, les trajets en voiture deviennent des voyages initiatiques, propices à la réconciliation et au pardon, et les deux romans se terminent par une joyeuse épiphanie. Ainsi Graham Swift se démarque de l’ironie souvent présente dans l’art postmoderne. Il place émotions et sentiments au cœur de ses romans et en parle avec innocence.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call